CHOSEN

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FUIR OU AFFRONTER SES DIFFICULTES. 3ème Partie


B. Les difficultés qui cachent un déficit


Est-ce que toutes les difficultés valent la peine d'être surmontées? Il est vrai que pour y faire face, il faut du courage et bien des efforts! Les problèmes qui méritent notre attention sont ceux qui nous font souffrir.

C'est lorsqu'elle nous empêche de répondre à un besoin qu'une difficulté devient souffrante. Plus le besoin est important, plus la douleur est grande. Nous savons en effet que les émotions nous informent de l'état de nos besoins : une émotion agréable indique qu'un besoin est satisfait et une émotion désagréable traduit une insatisfaction. Et l'intensité de l'émotion correspond à l'importance du besoin (Voir À quoi servent les émotions). En prenant les moyens de surmonter une difficulté souffrante, je me permets d'assouvir un besoin et, par le fait même, je rends ma vie plus satisfaisante.

Nicolas souffre beaucoup de sa difficulté à entrer en relation avec les autres. Celle-ci l'empêche de développer des relations nourrissantes.

Marie souffre aussi de sa difficulté à parler d'elle. Elle se retrouve confinée à affronter tous ses moments difficiles seule et sans support.

 

 


C. Les conséquences de l'évitement


Plusieurs considèrent cette direction comme le chemin de la facilité. Mais si nous envisageons le prix à payer, nous constatons que cette option n'est pas vraiment facile!

Lorsque nous refusons de faire face au problème, nous acceptons qu'il demeure inchangé. Les problèmes ne se règlent jamais seuls. Donc, si j'évite de m'y attarder et si je ne mets rien en œuvre pour le résoudre, mon problème ne disparaîtra certainement pas!

Or, ce qui rend cette difficulté pénible, c'est le fait qu'elle nous empêche de répondre à un besoin important. Nous choisissons donc, en évitant d'y faire face, de laisser un besoin important inassouvi.

S'il s'agit d'un besoin important que nous négligeons par refus de faire face aux difficultés, notre organisme proteste. En effet, lorsqu'un besoin n'est pas comblé, il nous envoie des messages pour nous inciter à voir à sa satisfaction. Chaque personne a ses symptômes "préférés" : anxiété, angoisse, tensions, migraine, insomnie, etc. Si elle continue d'éviter le problème malgré les symptômes, son organisme prend les grands moyens pour la pousser à s'occuper de ce qui ne va pas : burnout, dépression, etc. Plus elle néglige de faire face au problème, plus les conséquences sont importantes.

Certains pour qui l'évitement est un moyen privilégié de gérer les difficultés trouvent même des astuces pour neutraliser les symptômes : alcool, drogues, médicaments, travail, "gambling", etc. Ces solutions ne sont pas rentables car elles ne permettent pas de résoudre la difficulté. Elles ont en plus un inconvénient important: elles engendrent de nouveaux problèmes qui mobilisent souvent toute l'attention. Nous pouvons alors facilement perdre de vue la difficulté qui est à l'origine de cette "descente aux enfers". (Voir L'ivresse : la dérive des illusions)

Une autre conséquence, moins évidente à première vue, c'est la diminution de la confiance et de l'estime de soi. Rebrousser chemin devant une difficulté, c'est s'avouer vaincu avant même de mener le combat. C'est un genre d'expérience qui peut détruire la confiance et l'estime de soi. Comme nous apprenons par l'expérience, ce recul devient une expérience de plus pour démontrer notre incapacité de faire face à nos difficultés. En ne saisissant pas l'occasion qui serait une preuve de notre capacité, nous enclenchons le cercle vicieux!

Si nous choisissons parfois ce pôle néfaste de l'alternative, c'est parce qu'il nous permet de nous soustraire temporairement à certaines émotions désagréables. Ce sont parfois les émotions qui surgissent lorsque nous regardons le problème en face. Par exemple, je pourrais me sentir complètement découragée devant son ampleur. Il peut aussi s'agir des émotions que sa résolution me fera vivre. Par exemple, l'idée de me mettre à m'affirmer davantage peut me faire imaginer des conséquences effrayantes. De plus, le fait de fuir le problème permet d'éviter l'insécurité engendrée par l'inconnu. Nous préférons parfois demeurer dans une souffrance familière plutôt que de vivre cette inquiétude vague.

Nicolas évite depuis longtemps de confronter sa difficulté à entrer en relation avec les autres. Évidemment, celle-ci ne diminue pas. Il souffre de plus en plus de sa solitude et de l'absence de relations nourrissantes. En conséquence, il est de plus en plus souvent anxieux. Et depuis peu, il fait même des crises d'angoisse dès qu'il est question d'aller dans un endroit où il devra faire face à des gens. Plus ça dure, et plus il se dévalorise et se trouve socialement incompétent. Il ne peut plus tolérer l'inconfort d'être confronté à d'autres et il s'isole de plus en plus.

Marie a toujours évité de parler de ses peurs et de ses émotions lorsqu'elle ne va pas bien. Bien sûr, comme elle ne s'offre pas l'occasion de développer cette habileté, elle continue de s'en sentir incapable. Elle souffre de ne recevoir aucun support lorsqu'elle traverse des moments difficiles. Elle a commencé à faire de l'insomnie et à avoir des difficultés à se concentrer au travail. Elle se sent pleine d'émotions et incapable de les exprimer. Plus ça va, plus elle se sent fausse avec son conjoint et ses amis. Elle s'en veut de leur jouer la comédie lorsqu'elle ne va pas bien. Elle continue de jouer à la femme forte, car elle se croit incapable de tolérer l'inconfort d'être vue vulnérable.

 

Source : Source: www.redpsy.com

 

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James ADEKOU +223 78894373

 


13/12/2012
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