CHOSEN

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FUIR OU AFFRONTER SES DIFFICULTES. 5ème Partie

E. Plan d'action pour relever le défi


Même une difficulté qui nous apparaît comme un mur infranchissable peut être transformée en défi à relever. Une aide professionnelle est parfois nécessaire lorsque la difficulté semble insurmontable. C'est le cas lorsque nos efforts pour la résoudre nous amènent constamment dans des impasses. Celles-ci peuvent être les résultats d'une façon inadéquate de gérer ses émotions, de s'exprimer, de répondre à ses besoins, etc. Un psychothérapeute compétent peut aider à identifier ce qui rend le problème insoluble et à trouver une façon de résoudre l'impasse.

En identifiant clairement l'habileté manquante, nous sommes en mesure de commencer à relever notre défi! Les étapes suivantes peuvent guider la personne qui désire transformer sa difficulté en défi de croissance.


    1. Préciser l'habileté à développer

Il faut d'abord identifier clairement l'habileté à développer. Pour y arriver, il est utile d'en faire une formulation en une seule phrase. Le fait de la formuler de façon succincte oblige à la préciser et aide à bien la cerner.

Pour bien préciser l'habileté à maîtriser, il faut aussi en évaluer le niveau actuel. Nous pouvons le faire plus facilement en identifiant les situations où nous sommes plus habiles. Par exemple, si je veux développer mon habileté à dire "non" lorsque quelque chose ne me convient pas, je pourrais identifier clairement les personnes ou les situations particulières où je réussis déjà à le faire.

Enfin, il s'agit de choisir son objectif. Je peux, par exemple, identifier les situations où je voudrais devenir capable de le faire.

Il peut être utile de nommer le besoin qui nous motive à relever ce défi. En prenant conscience du besoin que nous cherchons à combler en développant cette habileté, nous voyons plus clairement comment la démarche vise à rendre notre vie plus satisfaisante. C'est d'abord une façon de nourrir notre motivation. Mais c'est aussi un outil d'évaluation: le niveau de satisfaction du besoin pourra nous servir à évaluer nos progrès.


    2. Entraînement

Pour développer une habileté, il est indispensable de la mettre en pratique. Je ne peux devenir bon skieur en lisant des livres sur les techniques de ski; je dois aller sur les pentes! Certaines connaissances concernant l'habileté que nous voulons développer peuvent être utiles : comment se développe ce genre d'habiletés, l'importance de la développer, d'où vient cette difficulté, etc.

Ces connaissances peuvent être nécessaires mais elles ne suffisent jamais. Elles permettent seulement de comprendre alors que c'est l'expérience qui permet le changement. La meilleure façon de s'entraîner, c'est de profiter de toutes les occasions que notre vie nous offre. Si une difficulté nous fait souffrir, c'est parce que nous y sommes souvent confrontés. Chacun de ces moments est une occasion d'essayer de faire autrement qu'à l'habitude.

J'ai souvent rencontré des gens qui, depuis des années, dévorent tous les livres sur l'affirmation de soi et assistent à toutes les conférences à ce sujet. Ils pourraient vous parler longuement de l'importance d'apprendre à dire non ou de se respecter. Mais s'ils n'ont pas appliqué ces principes dans la pratique, ils sont au même point qu'à leur début sauf... qu'ils en connaissent plus sur le sujet. Ces gens arrivent en psychothérapie en disant : "Je sais qu'il faut que... mais je n'y arrive pas!".

Trop de personnes tombent ainsi dans le piège d'attendre d'être habiles pour mettre leurs nouveaux moyens en pratique. J'insiste : c'est en s'entraînant que nous devenons habiles. Il serait absurde de dire "Je ne fais pas de ski parce que je ne suis pas bon skieur. Lorsque je serai plus avancé, j'irai!"

Il est normal de bafouiller un peu (et parfois beaucoup!) lorsque nous commençons à appliquer une habileté particulière. S'il faut la développer, c'est forcément parce que nous éprouvons des difficultés. Il faut trouver le courage de se lancer en acceptant de ne pas être déjà habile. Cette perspective éveille toujours des peurs; ce n'est pas pour le plaisir que nous avons évité, jusqu'à maintenant, de s'y mettre. Être courageux, ce n'est pas être sans peur, c'est plutôt d'oser faire des expériences même avec la peur.

Pour qu'une expérience permette de développer efficacement une habileté, elle doit comporter une part de risque bien dosée. L'expérience doit être assez difficile pour constituer un risque sans être suffisante pour nous paralyser.

Si une expérience est trop facile à réaliser, elle n'aide pas à progresser parce qu'elle ne demande pas plus d'habileté que celles qu'on a déjà. Ce serait comme demeurer sur une piste de ski "de débutants" alors que nous maîtrisons déjà les habiletés nécessaires. Si l'expérience est difficile, c'est parce que le niveau d'habileté requis est plus élevé que celui que nous maîtrisons. Mais si la difficulté est trop importante, nous risquons de nous retrouver paralysés devant la tâche. Comme si je me lançais sur une pente "d'experts" en commençant. Il n'est pas utile de me mesurer à un tel défi si je suis confiné à demeurer terrorisé au sommet de la pente!

Les expériences qui permettent de s'entraîner efficacement sont celles pour lesquelles, nous pouvons répondre oui à ces deux questions:

1. Est-ce que je trouve cette expérience difficile?
2. Est-ce que je me sens prêt à faire l'expérience?

Si la réponse est non à l'une ou l'autre, nous pouvons toujours augmenter ou réduire le niveau de difficulté. Il s'agit de faire l'expérience qui permet de mettre l'habileté en pratique et par la suite, de choisir une autre expérience en ajoutant un peu de difficulté.


    3. Évaluer ses résultats

Pour bénéficier au maximum de ses expériences, il est important de faire un retour sur sa performance. Cela permet de prendre conscience de ses apprentissages et d'ajuster son tir pour les prochaines expériences à venir. Voici des questions qui peuvent être utiles :

  • Qu'est-ce que j'y ai appris d'important?
  • Y a-t-il des résultats auxquels je ne m'attendais pas?
  • Est-ce que j'ai atteint mon objectif?
    • Si oui, qu'est-ce que j'ai fait de différent de ce que je fais habituellement?
    • Si non, qu'est-ce qui manque à ma satisfaction?
  • Qu'est-ce que je vais faire lors de ma prochaine expérience?

Même lorsque l'expérience ne s'est pas avérée complètement satisfaisante, nous pouvons toujours considérer comme une réussite le fait d'avoir fait face à notre difficulté. Et lorsque nous atteignons notre objectif, il est important de savourer ce succès. Le développement d'une habileté est une entreprise difficile; le fait de profiter du plaisir que cela nous procure nourrit notre motivation à poursuivre.


    4. Besoin de support?

Il peut être utile de se procurer un support dans cette démarche. Pour certains, le fait d'avoir une ou plusieurs personnes avec qui partager leurs expériences, leurs difficultés et leurs réussites apporte un soutien important. Un ami peut aussi jouer ce rôle.

Si c'est un "entraîneur" qu'il nous faut, dans le domaine émotif ou interpersonnel, un psychothérapeute peut être la personne désignée. Une telle consultation peut être nécessaire lorsque nous ne parvenons pas à cerner le problème, à identifier l'habileté à développer ou à trouver des expériences qui permettraient de s'entraîner. Une aide professionnelle peut aussi s'avérer nécessaire lorsque nous rencontrons une impasse en cours de démarche.

 

Source : Source: www.redpsy.com


Pour Plus d’Infos :

http://thebooksoflife.blog4ever.com

http://creativars.over-blog.com

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James ADEKOU +223 78894373



15/12/2012
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